Nous sommes donc dans la rue avant 8 heures. En ce dimanche des rameaux, le marché prend une dimension particulière. il voit ses allées se couvrir de branches de filaos pendant que, dans l'église bondée, se deroule la grand messe. Au Guatemala, la religion est très présente. Catholiques, mais aussi pas mal d'églises évangéliques. Il est courant de voir prêcher dans la rue. On y côtoie aussi des pratiques plus animistes et les chamanes sont encore bien présents.
Toutes les rues du centre sont remplies de stands. Quelque soit la direction, se sera la bousculade. Des milliers de paysans, arrivent des plateaux. Tous en costumes traditionnels Quiché. Ces descendants des Mayas sont de petite taille, mais tout le monde fonce tête baissée. Les hommes portent le chapeau et les femmes portent souvent un bébé dans le dos. Cest, bien sur, l'explosion de couleurs qui saute d'abord aux yeux. Le rouge est dominant. Couleur de base des Quichés. Mais la multitude d'objets, de tissus, de légumes couvre toutes les couleurs de l'arc en ciel.
Puis se sont les odeurs. Beaucoup de ces gens ont très peu dormi. Les cantines nourrissent une population en perpétuel mouvement. Sous des halles, ce sont des dizaines de marmittes qui mijottent pendant que des viandes grillent, bouent et frient. Des groupes de femme préparent des piles de galettes à partir de boules de pâte de maîs qu'elles aplatissent entre leurs mains. J'imagine ces immenses marchés du moyen age ou marchands et voyageurs des tous les horizons se retrouvaient pour échanger nouvelles et marchandises
Dans le marché aux légumes, c'est un amas de végétaux et de plantes médicinales qui flattent les yeux et les narines.
Enfin dans une allée en duo de sac, se sont regroupées les bouchés. Des quartiers de viande pendouillent et les clients choisissent leurs morceaux découpés sur d'énormes billots!