Nous redémarrons dans les même conditions que la veille. Fraîcheur du matin et grimpette de plusieurs heures qui font rapidement tomber les couches de vêtements. Direction le lago castillo. Au pieds du Cerro du même nom, c'est sans doute la perle de ce massif. Un joyau turquoise dans lequel se reflète la silhouette découpée du château. Le paysage, bien que minéral, est en perpétuel mouvement. Le glacier se décompose, les pierres dévalent les pentes, le sable, fruit d'une érosion incessante, vole en tourbillons. Mais ce n'est qu'une étape.
We restart under the same conditions as the day before. Cool in the morning and climb for several hours that quickly bring down layers of clothing. Head for lago castillo. At the foot of the Cerro of the same name, it is probably the pearl of this massif. A turquoise jewel in which is reflected the carved silhouette of the castle. The landscape, although mineral, is in perpetual motion. The glacier decomposes, the stones descend the slopes, the sand, the fruit of incessant erosion, flies in whirlpools. But that's just one step.
L'ascension se poursuit jusqu'à un second col, plus haut encore. Nous sommes bien en montagne. Chacun avance à son rythme. C'est bien là qu'on regrette d'avoir trop chargé le sac. Le vent vous gifle et la sueur coule des cheveux aux fesses. Nous y sommes et l'on se félicite. Joie de courte durée quand on regarde la descente. Plus de 1000 mètres en 3 kilomètres. Une pente de folie dans les graviers et les cailloux chargés comme des mulets. On boit un bon coup. On oublie son vertige et son se dit que dans deux heures on fera un bon plat de pâtes. En attendant, c'est très certainement le passage le plus difficile de tous le parcours. Encore une fois chacun y va comme il veut et surtout comme il peut. Il y a les grimpeurs, il y a les descendeurs et il y a nous. Enfin, le bruit du torrent nous fait signe que nous en voyons la fin.
The ascent continues to a second pass, even higher. We're in the mountains. Everyone moves at their own pace. This is where we regret having loaded the bag too much. The wind slaps you and sweat flows from the hair to your buttocks. We are there and we are very pleased. Short-lived joy when you look at the descent. More than 1000 meters in 3 kilometers. A slope of madness in gravel and pebbles loaded like mules. We're having a good time. We forget his vertigo and his thought that in two hours we will make a good pasta dish. In the meantime, this is most certainly the most difficult passage of all the course. Again everyone goes as he wants and especially as he can. There are climbers, there are descenders and there are us. Finally, the sound of the torrent signals us that we see the end of it.
Nous n'en avions pas assez alors nous poursuivons direct vers le campement plus au nord. Los Neozelandes est plus proche du dernier lac mais à une bonne heure de marche en montée de notre position. En fin d'après midi, nous y sommes enfin avec une seule idée, quitter les pompes. Chaussettes sinistrées mais eau glacée d'un réconfort sans nom.
We didn't have enough so we're going straight to the camp further north. Los Neozelandes is closer to the last lake but a good hour's walk uphill from our position. At the end of the afternoon, we are finally there with a single idea, to leave the pumps. Damaged socks but icy water of unnamed comfort.
Ce troisième jour, vous l'aurez compris n'est pas une simple formalité, du moins pour les non montagnard . Il est bon d'en être averti, de partir bien équipé des pieds à la tête.
Ce treck n'est pas conseillé pour les marcheurs du dimanche :-)
Annabaty
quand même, les Jeunes "ne poussez pas la machine"...attention!!!!
Papyjeanclaude85
Virtuellement, on s'oxygène nous aussi . . .
SACM
Nous n'avons pas l impression de "pousser la machine". Et quand bien, nous nous garantissons parfois quelques courbatures, la vie au grand air n'est elle pas mille fois plus saine qu'une vie sédentaire?
Annabaty
Comment en être sûr par les temps qui courent ? that is the question ?