Amazonie, Colombie
Aujourd'hui direction la communauté de Mocagua, á une heure de rapide. A proximité du village existe une fondation pour la protection des primates. Après les oiseaux et les paresseux, ce sont les singes que nous décidons de voir. Nous abordons les lieux avec beaucoup de prudence voir de méfiance tant cet argument peut servir d'alibi à une marchandisation des animaux. Malgré tout, les échos que nous en avons eu sont plutôt bon. Le centre se trouve en pleine forêt et nous trouvons un guide pour nous y mener
Nous arrivons à une cabane sur pilotis. Ici, pas de cages sinon pour la quarantaine des nouveaux arrivants. Commerce illégale, chasse, mascottes, il s'agit pour la plupart d'animaux saisis. Il s'agit de ré habituer les animaux à la liberté. Ça peut prendre plus ou moins de temps suivant le traumatisme et l'âge. Actuellement 5 espèces résident à la fondation. Moine capucin, singe laineux, tamarins et capucins ainsi qu'un parus, un primate exclusivement nocturne. Quand l'animal est prêt il part de lui même ou est relâché loin du centre prêt d'une communauté de la même espèce. Irène, une volontaire Espagnole, nous accueille á l'heure du nourrissage. Nous faisons, avec elle, le circuit des mangeoires. Difficile d'échapper aux interactions d'autant que certains individus, arrachés à leur mère, ne sont pas totalement sevrés. Le contact avec un singe est toujours saisissant.
Certaines espèces comme le singe laineux, ont un regard proche du notre et ont des attitudes désemparentes. Il viennent s'accrocher á vous comme un bébé á sa mère avec douceur et ce qui pourrait passer pour un besoin de sécurité. Terrible.
Encore une fois, chacun en fera l'interprétation qu'il souhaite. Nous voulions voir comment travaillait une association de protection des primates, sans chercher le contact avec les singes. Les plus curieux sont venus nous solliciter et les autres non. Cette expérience fut extraordinaire.