Toute la nuit, nous avons du supporter les chiens. Entre grognements et bagarres, on se serait cru dans les rues malfamées d'une favela. Nous prenons la pirogue pour une sortie sur le fleuve. le rio remonte dans les terres en pleine jungle. Nous nous frayons un chemin en évitant les souches et les lianes qui forment des rideaux inextricables. Oiseaux et insectes pullulent. les caïmens, pourtant bien présents, restent invisibles. Nous ramons ainsi pendant deux heures.
Au retour de la ballade nous plongeons dans la rivière au milieu des enfants pour rejoindre la plage en face le village. De ce coté, un enclos pour protéger les pontes de tortues des prédateurs mais aussi, sur des kilomètres de sable blanc, un accumulation hallucinante de déchets rejetés pas la mer des Caraïbes. Une vision cauchemardesque de plastiques multicolores, de couches et d'objets en tout genre. La triste réalité qui nous accompagnera durant tout le voyage. Nous sommes profondément triste de constater combien notre société immature et consumériste a réussi à souiller jusqu'aux endroits les plus reculés.
L'après midi nous assistons à une démonstration de musique et dans traditionnelle à l'école. Seules une douzaine d'enfants sont impliqués dans l'atelier. Natcho nous fait part de son inquiétude quand à la conservation des traditions. La musique est répétitive et envoûtante. Les danses se terminent sous une pluie battante , ce qui ne semble nullement déranger les enfants.