Nous montons à l'arrière d'un land Rover bien usé . La route laisse vite place à des pistes de sable. Nous traversons des hameaux isolés, sans électricité et dont l'eau provient de puits creusés à plus de 150m. Les rancheros sont à dos de cheval ou mènent des charrettes chargées de bois. Le sable gris se transforme en sable noir.
Nous sommes au pieds d'un groupe de volcans. Nous allons escalader le plus petit mais aussi le plus récent. La monté est grandiose. Peu à peu la vue laisse apparaître les coulées de lave et de cendre. Un no mans land noir entoure le volcans. Quelques fumerolles se dégagent encore du cratère. Nous descendons dans la bouche du géant pour constater qu'il est loin d'être endormi. Mais aussi pour voir que la vie se développer dans ce milieu des plus hostiles. Ici des arbustes probablement disséminés par les oiseaux, là de la mousse qui s'accroche dans un trou humide et surchauffé par le volcan.
Nous atteignons le sommet pour enfiler une combinaisons. La descente se fera en sandboard. Une sorte de luge pour dévaler les 150 mètres de dénivelé dans le sable et le gravier noir. Nous en serons quitte pour une bonne douche car le sable pénètre partout.