Après un crochet par Bocas, la capitale, nous voguons vers Isla Solarté. Rapidement, nous progressons au milieux d'une infinité d'îlots végétaux. Comme montées sur pilotis, les racines des palétuviers supporteront jle poids des troncs et des larges ramures qui cachent parfois un slot endormi. L'eau est ici cristalline contrairement aux abords des zones habitées. Je décide de me mettre á l'eau. La partie immergée des arbres est un enchevêtrement de bois recouverts d'huîtres. On y croise aussi quelques oursins, des étoiles de mer et un peu de corail rouge. Mais c'est surtout une nurserie de poissons en tout genre qui se met ici à labri des prédateurs. Un environnement fascinant qu'il faut oser explorer mais surtout préserver à tout prix tant la mangrove joue de rôles. Réservoir de biodiversité, filtreur, tampon des marées et des coups de vents, elle fait malheureusement l'objet d'une destruction massive.
Nous repartons et faisons une halte pour commander le repas que nous prendrons dans quelques heures. Du poisson bien sur. L'arrêt suivant se fait dans la baie de Cayo Viral. Un réel de corail en forme de croissant. Dans moins de 3 mètres d'eau, on aperçoit déjà par transparence un arc en ciel de couleurs. Nous sommes à l'eau en peu de temps et c'est effectivement un festival de couleurs. A cette faible profondeur, le corail révèle toute sa palette h. En particulier les rouges. Mais on y voit aussi des bleus et des verts. Difficile alors de faire la différence entre végétal et animal. Algues, éponges, coraux, cnidaires, échinodermes, ascidies. Des embranchements que l'on ne trouve que sous l'eau sont ici, dans quelques mètres en parfaite symbiose. Finalement peu de poissons comparé à d'autres récifs. Mais chaque anfractuosité cache une crevette, un coquillage, une langouste. Pas besoin de plongées bouteilles. On regrette simplement de ne pas avoir le matériel vidéo pour montrer l'extraordinaire diversité du monde vivant, notre go pro n'ayant pas voulu fonctionner ce matin!
Nous poursuivons notre exploration jusqu'à Zapatillo 1. Une des deux îles les plus à l'est. Deux joyaux désertiques. Un sable blanc et fin comme de la farine, une eau d'un bleu turquoise, un soleil à vous cramer la peau en 10 minutes. Le théâtre parfait d'une épreuve de Koh Lanta. Nous revenons sur nos pas pour l'heure du déjeuner et s'offrir une petite sieste dans les hamacs qui nous tendent les bras. Le retour, au soleil descendant, se fait dans en slalomant au milieu de minuscules îlots de forêt. Nous faisons une halte, pour ravitailler, dans un village amérindien, caché dans les palétuviers. On voudrait que cette journée ne s'arrête jamais.