Amazonie, Colombie
Vue l'expérience de la veille nous décidons de prendre le bus pour l'aéroport au plus tôt. A 8 heure, ce samedi, la traversée de Bogota est un jeu d'enfant. Trois heures plus tard, l'avion décolle pour Laeticia.
Nous atterrissons après deux heures de vol. Passer de Bogotá à Leticia, c'est comme prendre un gros décalage horaire dans la tête. Un changement d'hémisphère et surtout de climat radical et physiquement éprouvant. A peine sortie de l'aéroport nous filons vers le marché. Un déjeuner avant de prendre le bateau qui fait remonter d'instinct des odeurs et des sensations Guyanaises. Soupe et ragoût de poissons dans une chaleur et une moiteur à peine soutenable. Nous sommes trempés.
Il est temps de filer vers le port. Enfin, le voilà, LE Fleuve. L'Amazone est large comme la Loire à Saint Nazaire sauf que nous sommes ici á plus de deux mille kilomètres de l'embouchure et en saison sèche.
Nous embarquons á bord du Rapido. Une pirogue de vingt mètres de long pour deux mètres de large où sont se serrent une cinquantaine de passagers. Filer a plus de 30 noeuds pendant une heure est un bonheur de fraîcheur. Ce fleuve est une autoroute. Des petits canots á rames jusqu'aux barges, c'est l'unique moyen de communication d'une infinité de villages et hameaux.
On Nous demande de descendre du bateau á Santa Sofía, l'une des nombreuses communautés du fleuve, oui complètement émerveiller nous avions oublié de demander à Juan ou l on devait s arrêter! Jaime nous y attend. Il nous faut encore marcher une demi heure avant d'arriver à destination. Un campement en forêt composé de trois cabanes. Confort minimal sans électricité ni eau potable.
Wc : Confort minimaliste mais vu incroyable sur la jungle, il y a quand même un rideau rose pour les filles et bleu pour les garçons. Il y a bien un wc en céramique, mais pas de raccordement à l eau. Parce qu il n y a pas d eau. Il faut remplir ton petit seau d'eau et le vider dans la chasse d eau pour pouvoir la tirer !
Bon ce qui est sur pour moi, c'est qu' à partir de 17h00, je ne bois plus rien, pas question que je me lève La nuit pour traverser le camp à la frontale! Il fait jour à 4h45, je serais la première tout les matins pour aller au toilette:-)
La douche, et bien elle existe pas!
Tu as une poubelle de 100l avec un peu d eau de la rivière, petit affluent du fleuve qui coule pas trop loin du camp, je vous renvoi à la photo du fleuve pour la couleur de l eau! Ce sera donc douche multi mineralisée, dans la partie douche,qui est un plancher et 3 panneaux pour faire le carré, oui le 4ème ou la porte ou le rideau ben non ça existe pas:-) Ceci dit là encore une fois qu'elle vue incroyable lorsque tu te laves. L eau est très fraîche, mais c'est presque agréable tellement il fait chaud! On va oublier le shampooing et après shampooing pendant 5 jours:-)
Le temps de s'installer et de mettre au point notre programme des jours á venir,arrive au milieu une petite tribue de capucins à museau blanc qui viennent grignoter quelques bananes avec nous, et il fait nuit.
The time to settle down and develop our program for the next few days, arrives in the middle a small tribe of white-nosed capuchins who come to nibble on some bananas with us, and it's dark.
Il est 18h. L'obscurité avale tout. Et les bruits de la selva (la forêt) prennent le dessus. Nous dinons à la bougie. Avant de passer sous la moustiquaire de nos couchages je sors avec l'un des guides pour une première virée nocturne. Avant de rentrer sous les arbres, Enderson me demande de poser la main au sol et de demander la permission à la Selva de rentrer en son sein. Un peu surpris je m'exécute. Une marche d'une bonne heure en forêt. Ici, à la lueur des frontales, c'est microcosmos. Grenouilles, scorpions, araignées et une multitude d'insectes se donnent rendez vous. Un festival qui se joue au chant des oiseaux nocturnes. C'est l'Armada de moustiques qui nous oblige à rentrer